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                   Le film de science-fiction Insequor a été tourné de nuit exclusivement (excepté la bande-annonce) le 17 janvier et le 17 février. Niavlys Ertemel a repris les acteurs d'Anton le Barbare, pour raconter une histoire finalement assez proche de celle des aventures du barbare. Une transposition du mythe d'Anton dans le futur ? La bande-annonce qui est une véritable "préquelle" au film a été réalisé par Notna-Cram Levalc.

                   Insequor est un film riche en interprétations et porteur de symboles, peut-être le film le plus profond de Niavlys Ertemel. Pour commencer le plus frappant dans le film est le sombre futur du monde qui est présenté : toutes les scènes se déroulent dans le noir de  la nuit, éclairées seulement de quelques lumières éparses : lampadaires, phares des voitures. Les décors, glauques, sont couverts de tags, la voiture de Valcel est toute déglinguée. Ceci peut-être mis en relation avec la situation actuelle des acteurs et réalisateur : en pleine période de choix d’orientation et de crise financière, peut-être est-ce le malaise face à leur futur incertain qui est évoqué. Mais ce film est aussi empreint d’un message d’espoir : comment ne pas voir dans l’allumage soudain d’un néon ou le plan final, lorsque Bruno Valcel lève les yeux vers un lampadaire, la révélation des réponses aux questions de la vie ? Les scènes avec Popi renforcent cette positivité qui contrebalance le noir futur peint : Niavlys Ertemel veut sûrement nous rappeler qu’il existe en chaque homme, même le plus brutal et violent, une part de tendresse et d’amour.

     

     


                Mais Insequor n’est pas que cela, loin de là : c’est aussi un film riche en doubles sens et effets miroirs : on peut le remarquer par exemple dans la bande-annonce, où Bruno en se levant lance sur son écran le début du film Insequor… Mise en abyme subtile, qui fait écho avec la fin du film où, tout comme pour Anton le Barbare, un double monde est évoqué : « Mais suis-je vraiment dans mon monde ? ». Est-ce un film baroque qu’a réalisé <st1:personname productid="la Ertemel Production" w:st="on"><st1:personname productid="la Ertemel" w:st="on">la Ertemel</st1:personname> Production</st1:personname>, comme en plus peut le suggérer les paroles « Etre ou ne pas être, telle est la question » ? Nous verrons plutôt dans ces figures de style la volonté de montrer la résonance entre notre monde réel et celui de notre imagination (incarné par les films de <st1:personname productid="la Ertemel" w:st="on">la Ertemel</st1:personname>), de nos rêves (téléportation), de nos désirs (Bruno Valcel semble éprouver un malin plaisir à donner libre cours à sa violence…) ; et le passage si facile de l’un à l’autre par Bruno Valcel nous prouve bien que tous nos désirs sont possibles, et que même les idées les plus folles peuvent se réaliser.

                Enfin, on peut remarquer une forte violence dans ce film : choc dans une voiture, énucléation d’un œil, arrachage d’une main… Pourquoi donc Bruno se montre t-il si méchant ? Premièrement, comme nous l’avons vu, pour renforcer le contraste avec les scènes de Popi. Mais c’est aussi un moyen de  montrer que les bons ne sont pas forcément ce qu’ils semblent être ; que « les apparences sont parfois trompeuses ». Livrant ainsi un portrait ambigu de l'homme du futur...

              Au final, Insequor est un film plein de contrastes qui apparaît finalement comme un message d’espoir et de confiance en l’Homme.

     

     

     

     
     
    Film : 

    Insequor
    envoyé par Sylvombre

    Bande-annonce :

     

     


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