• "Pakistiana Georges" juin 2009

     

     
           Ce film est une riposte de Ertemel Production à la sortie du dernier épisode d'une saga cinématographique - tout le monde doit être à même de reconnaître le jeu de mot désopilant qui fait office de titre de ce superbe film en deux parties.
     
             L'aventurier Mit ICCOT crève l'écran, épaulé par Notna-Cram LEVALC dans le rôle d'un mexicain malheureux et malchanceux - ou vraiment prédestiné à tomber dans tous les pièges possibles du monde infernal et rempli de trappes et de boutons secrets que vont parcourir les deux personnages.
     
               Pakistania Georges renouvelle le genre épique de Ertemel Production et même de toutes les productions du monde entier. Le duel entre Pakistania Georges et Pancho est un moment d'anthologie. Les costumes ont bénéficié d'un soin particulier, la plus belle réussite étant les deux momies interprétées avec toute l'indifférence nécessaire aux rôles par Nitsugua Taniom (qui joue aussi le cycliste malheureux du début du film) et Olev Tluabiht, acteur faisant ici ses touts premiers pas au cinéma.
     
                  Pourquoi la bande de pillards et de pendards dirigée par Pancho le Sanguinaire s'attaque-t-elle au pauvre cycliste au début du film ? Pourquoi est-il condamné puis pendu ? Et pourquoi Pakistania Georges cherche-t-il à le délivrer ? Les auteurs du film nous incite, par ces mystères initiaux, à nous plonger dans une réflexion qui transcende le film. C'est tout simplement le Mal qui est ici vilipendé de toutes parts, un Mal néanmoins ordonné et même nécessaire, puisque sans lui Pakistania Georges n'aurait jamais fait irruption dans le film. Et l'échec du héros à sauver le pendu s'avère le reflet exact des efforts des hommes politiques à sauver le monde du réchauffement climatique. Car que signifient ces ciels nuageux, cette lumière radieuse qui virera à la tempête ? L'obstination des héros à garder les yeux au sol, refusant de prendre conscience de la catastrophe imminente, eux qui se retrouvent confrontés à la révolte de la Nature, visible au travers de cette scène qui nous inspire un tel malaise, celle dans laquelle Pancho se fera couper le bras, ou lors de la traversée en train où l'on remarque la taille démesurée des plantes qui rendent insignifiant le maigre engin humain... Et encore, toujours dans la scène dans la forêt, on peut se demander pourquoi ce fil est-il tendu, là, et pourquoi les aveturiers s'y frottent-ils quand même ? Ils ne peuvent rien faire de plus que suivre leurs pas, foncer dans le mur, incapables de réfléchir autrement...
                 Cette inconscience suicidaire est une métaphore qui se file tout au long du film. Elle atteint un point d'orgue à la fin du film où le héros est traversé par un éclair de lucidité aussi soudain qu'inédit : mais pourquoi suis-je là ? Et la réponse est un abîme d'effroi pour le spectateur. Elle suggère que nous ne sommes là que pour notre monde finisse...
                      Sans aucun doute l'un des films les plus pessimistes d'Ertemel Production.

     

     

     

     

     

     

    Récompenses :

    Meilleurs effets spéciaux

    Meilleure actrice dans un second rôle : Etaga Ertemel

    Meilleurs costumes


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