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                  Tourné en deux heures, Vie est le deuxième court-métrage de Notna-Cram Levalc. C'est lui qui a écrit le scénario, est responsable des décors et des costumes... Il a donc été nommé en toute logique co-réalisateur aux côtés de Niavlys Ertemel, qui assure comme toujours l'image et le montage.

                 Le film se distingue de toutes les productions précédentes par sa humour tragi-comédique. Drame socio-écolo philosophique, Vie est émaillé de nombreuses citations d'auteurs ou de philosophes qui viennent apporter du poids à la rhétorique développée tout au long du film.

                 Vie signe aussi le retour de Annej Opac au cinéma, absente à l'écran depuis Missions à cause d'incompatibilité d'emplois du temps. Lui donnent la réplique les acteurs phares de la production, à savoir Notna-Cram Levalc et Imer Ertemel.

                 Notna-Cram Levalc s'attaque ici à tous les travers de notre société actuelle. En premier lieu, le capitalisme incarné qu'il incarne lui-même au travers du personnage du Patron. La folie inconsciente et amorale du Patron le mènera à sa propre perte. C'est ce capitalisme destructeur et flambeur qui pousse au meurtre les personnages joués par Annej Opac et Imer Ertemel, ardents et vaillants défenseurs de la nature qui semblent complètement perdus moralement et idéologiquement, comme le révèlent leurs hésitations et leurs encouragements assenés à grands renforts de citations. Mais ces dialogues maniérés, dont l'intelligence est exacerbée, ne sont-ils pas un voile que les personnages opposent entre eux et leur monde en cours de destruction massive ; entre eux et leurs semblables dans leurs société déliquescente, réifiante et dictatoriale ; entre eux et eux-mêmes enfin, entre leurs pensées et leurs actes. "Agis !" est le maître mot du film, et comme le rappelle magnifiquement le Patron dans un dialogue déjà culte, "La Vie c'est l'Acte", rien ne peut nous contraindre, tout est action : "Ce n'est pas toi qui me tues. C'est moi qui le choisit." Ainsi, lorsque le personnage joué par Imer entre en action, ce n'est qu'après s'être libéré de ce langage : "Arrête de mitho". Paradoxalement, le contraste de registre entre les deux assassins écolos et le manager en maillot de bain à fleurs pourrait aussi selon d'autres points de vues, se voir en faveur du dernier cité...

                Un film engagé - mais partagé -, triste et comique, écologique enfin, à découvrir en cliquant sur le lien qui suit.

     


    Vie
    envoyé par Sylvombre.
     
     
     
    Récompenses :
     

    -  Meilleure actrice : Annej Opac

    -  Meilleure photographie


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               Clavellicelli est l'histoire d'une famille, d'une honorable société qui a un certain code d’honneur - c'est une mafia corse. Mais l'objectif du filme n'est pas de faire l'éloge de ces groupes. Plutôt le contraire même. Certes, le personnage principal interprété par Notna-Cram LEVALC - Don Clavellicelli - inspire l'ordre, la dignité, le respect et le pouvoir. Dans un sens, il ressemble étrangement à Don Vito Corleone du film universellement connu Le Parrain... Ce film montre en effet un personnage étrange et ambivalent, à la fois protecteur des petits commerçants payant le pizzo, proche des membres de la famille, bienfaiteur de son homme de main assoiffé de sang : Danny, interprété magnifiquement par Mit ICCOT, et pourtant assoiffé de pouvoir. Comme quoi toute apparence est trompeuse, tout pouvoir mute en violence et toute société a sa face cachée. 

               Ici, le caractère dangereux et cruel du Don apparaîtra à cause des volontés ascensionnelles de Fred, un petit vendeur de nitroglycérine, interprété par Imer ERTEMEL. Enfin, on retrouvera notre chevelu préféré, Nitsugua TANIOM dans le rôle de l'acheteur de nitro.

    Bon film !

     Récompenses :

    Meilleur acteur : Notna-Cram LEVALC

    Meilleur acteur dans un second rôle : Mit ICCOT

    Meilleur espoir : Nairolf YDROJ

    Meilleur film

    Meilleur montage

    Meilleur scénario

    Meilleur affiche

    Meilleurs décors

    Meilleur réalisateur : Niavlys Ertemel

     


    1 commentaire
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           Ce film est une riposte de Ertemel Production à la sortie du dernier épisode d'une saga cinématographique - tout le monde doit être à même de reconnaître le jeu de mot désopilant qui fait office de titre de ce superbe film en deux parties.
     
             L'aventurier Mit ICCOT crève l'écran, épaulé par Notna-Cram LEVALC dans le rôle d'un mexicain malheureux et malchanceux - ou vraiment prédestiné à tomber dans tous les pièges possibles du monde infernal et rempli de trappes et de boutons secrets que vont parcourir les deux personnages.
     
               Pakistania Georges renouvelle le genre épique de Ertemel Production et même de toutes les productions du monde entier. Le duel entre Pakistania Georges et Pancho est un moment d'anthologie. Les costumes ont bénéficié d'un soin particulier, la plus belle réussite étant les deux momies interprétées avec toute l'indifférence nécessaire aux rôles par Nitsugua Taniom (qui joue aussi le cycliste malheureux du début du film) et Olev Tluabiht, acteur faisant ici ses touts premiers pas au cinéma.
     
                  Pourquoi la bande de pillards et de pendards dirigée par Pancho le Sanguinaire s'attaque-t-elle au pauvre cycliste au début du film ? Pourquoi est-il condamné puis pendu ? Et pourquoi Pakistania Georges cherche-t-il à le délivrer ? Les auteurs du film nous incite, par ces mystères initiaux, à nous plonger dans une réflexion qui transcende le film. C'est tout simplement le Mal qui est ici vilipendé de toutes parts, un Mal néanmoins ordonné et même nécessaire, puisque sans lui Pakistania Georges n'aurait jamais fait irruption dans le film. Et l'échec du héros à sauver le pendu s'avère le reflet exact des efforts des hommes politiques à sauver le monde du réchauffement climatique. Car que signifient ces ciels nuageux, cette lumière radieuse qui virera à la tempête ? L'obstination des héros à garder les yeux au sol, refusant de prendre conscience de la catastrophe imminente, eux qui se retrouvent confrontés à la révolte de la Nature, visible au travers de cette scène qui nous inspire un tel malaise, celle dans laquelle Pancho se fera couper le bras, ou lors de la traversée en train où l'on remarque la taille démesurée des plantes qui rendent insignifiant le maigre engin humain... Et encore, toujours dans la scène dans la forêt, on peut se demander pourquoi ce fil est-il tendu, là, et pourquoi les aveturiers s'y frottent-ils quand même ? Ils ne peuvent rien faire de plus que suivre leurs pas, foncer dans le mur, incapables de réfléchir autrement...
                 Cette inconscience suicidaire est une métaphore qui se file tout au long du film. Elle atteint un point d'orgue à la fin du film où le héros est traversé par un éclair de lucidité aussi soudain qu'inédit : mais pourquoi suis-je là ? Et la réponse est un abîme d'effroi pour le spectateur. Elle suggère que nous ne sommes là que pour notre monde finisse...
                      Sans aucun doute l'un des films les plus pessimistes d'Ertemel Production.

     

     

     

     

     

     

    Récompenses :

    Meilleurs effets spéciaux

    Meilleure actrice dans un second rôle : Etaga Ertemel

    Meilleurs costumes


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